Psychopathe- troubles de la personnalité


Psychanalyse - psychothérapie en ligne -thérapie de couple - 35€ la séance d'une heure

C'est par « ma » psychanalyse que j'ai pu retrouver la mémoire de ce que j'avais vécu dans l'enfance et surtout ses influences dramatiques sur ce qu'a été ma vie d'adulte.

Comment se déroule une consultation ?


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Définition médicale :
La psychopathie reste aujourd’hui encore mal définie médicalement. On l’explique en général par la constatation de troubles de la personnalité qui se caractérise par un comportement jugé « antisocial » dépourvu de toute empathie et de remord envers les personnes qui subissent leur mode de réactivité violente dans les relations humaines.

Image Le Jeune Mendiant (entre 1645-1650) - Auteur - Bartolomé Esteban Marillo (1617-1682) - Domaine Public

Bien que chacun connaît dans son environnement une ou plusieurs personnes qui manifestent ce genre de comportement, la définition qui en est faite reste bien insuffisante pour que l’on puisse considérer ces comportements comme étant les manifestations d’une maladie mentale.

Par contre chacun sent que le « psychopathe » (on va l’appeler comme ça puisque c’est le sujet), se mure lui-même dans cet état de « non émotions personnelles » pour réagir au plus vite, en utilisant un comportement violent démesuré par rapport à la situation , contre tout ce qui pourrait le remettre en question ou mettre en péril son autorité qu’il sait justement maintenir par la peur qu’il inflige par son attitude. Le pire c’est que ça « marche » !

Cela « marche » dans le contexte dit  « normal », contexte le plus courant où chacun, pour maintenir un cadre de vie agréable (sinon au moins acceptable), se plie aux règles du « savoir vivre » qui maintiennent une certaine cohésion sociale basée sur l’échange du respect individuel. Cette « normalité » collectivement acceptée permet d’éviter à chacun d’avoir recours à la force pour se faire respecter. Dans le cas contraire, nous serions obligés pour préserver notre personnalité, d’utiliser en permanence ce comportement dit « psychopathe » que d’ailleurs chacun utilise à son propre insu, quand toutes les solutions « diplomatiques » n’ont pas suffit pour se faire entendre.
Qu’arrive-t-il dans ce cas :

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La colère qui impressionne tant par la peur qu’elle génère, nous semble redevenir le seul outil disponible pour sauvegarder notre propre personnalité.

Pour que cette colère puisse monter en soi, il faut faire abstraction des sentiments qui pourtant nous sont chers.

Image Jeune Soldat (1864) - Auteur - Jonathan Eastman Johnson (1824-1906) - Domaine Public

Suffit de s’observer et d’observer son entourage pour s’apercevoir que les limites à ne pas dépasser pour éviter l’usage de cette colère, ne sont pas les mêmes d’une personne à l’autre. Chez les personnes que l’ont dit  « psychopathes », ces limites sont très réduites, voir presque inexistantes chez certaines.

Par déduction, nous sommes tous « psychopathes » quelque part, preuve en est, nous avons tous pu découvrir en soi des sujets qui fâchent ! Sujets qui avec l’habitude, nous apprenons à éviter car on en connaît les conséquences quand on les aborde.

De la colère à l’usage de la violence il n’y a souvent qu’un pas que certains franchissent très rapidement. Chacun a pu le constater au moins une fois dans sa vie, soit sur soi, soit sur autrui. Ceci explique la peur que l’on a de l’autre dans sa « montée » en colère.

Le « psychopathe » est une personne qui connaît bien ce phénomène de peur que déclenche une colère. Il ne sait que trop bien l’utiliser ! Ou le répéter ?

La colère et la peur sont deux phénomènes naturels étroitement liés quand l’une ou l’autre apparaît dans le cadre des relations entre les êtres vivants capables d’expressions, quel qu’en soit la forme ou l’espèce. Le comportement du psychopathe peut certaines fois, n’apparaître que dans son environnement proche (les enfants, le conjoint (e), voir même l’animal de compagnie peuvent en être les seules victimes). Chacun devrait se poser la question de savoir s’il n’est pas le psychopathe de quelqu’un, il n’est pas toujours facile de s’en apercevoir pour en prendre conscience et ainsi modifier son propre comportement. Quand on dit d’une personne qu’elle a « pris en grippe » quelqu’un c’est quand on s’aperçoit qu’elle ne lui laisse aucune place dans son expression, cela ressemble à la psychopathie.

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Ce genre de « psychopathe » est très fréquent. Bien que la situation dérange, on n’en fait pas trop cas car on n’est pas personnellement sa victime et pour ne pas le devenir, on prend bien garde de ne pas s’en mêler ! C’est ici le conforter dans son comportement car il sent la peur qu’il est capable de déclencher aussi chez le témoin qui l’observe!

Image Sexually Abused Child (1910) - Auteur - Dr. P. Langenscheidt - Domaine Public

Rassemblez des psychopathes, vous serez très surpris ! On pourrait croire qu’ils vont s’entretuer ! C’est tout le contraire qui se passera ! Après un court instant à s’observer à savoir s’ils se ressemblent et à se demander si l’autre n’est pas plus « psychopathe » que lui, face à la peur qu’ils savent manier mais qui existe aussi chez eux, ils vous surprendront par leurs comportements soit à vouloir devenir amis entre eux, soit à s’éviter le maximum. Bien qu’il aime être considéré comme quelqu’un capable de folie quand il vient à être contrarié, il n’est pas plus fou que la plupart d'entre nous. Il dose toujours son comportement et sait très bien reconnaître là où il ne peut en user là où justement il faut plus que son comportement pour seulement impressionner.

Est-il normal d’avoir peur du psychopathe ? Sans nul doute ! On sait pour l’avoir vu ou l’avoir vécu, qu’un être tout à fait « normal » (soi-même en l’occurrence !), calme, sympathique, etc., peut un instant dans sa vie, pour une cause spécifique à lui-même, rentrer dans une « colère noire » où la raison n’existe plus pour maîtriser la violence physique qui apparaît et qu’il semble ne plus pouvoir contenir. Il est donc tout à fait normal d’avoir peur du comportement imprévisible d’un psychopathe d’autant plus quand on sait qu’il lui est impossible de perdre sur ce plan sous peine de perdre ce qui est sensé être l’outil de sa survie. Faut-il en avoir peur : certainement, mais sans rentrer dans la panique qui pourrait au pire exciter sa conviction. Bien que sans le connaître, dites-vous que par rapport à son vécu, il est normal qu’il en soit là et, sans rentrer dans la compatissance ou dans des réactions téméraires, comme devant un animal qui vous montre ses crocs, éloignez-vous calmement tout en observant discrètement son comportement. Suivant la gravité de l’évènement, il serait bon de rapporter la scène à ses proches ou aux autorités compétentes.

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La psychopathie comme bien d’autres, n’est pas une maladie. Elle est une solution découverte au cours d’un vécu, pour lutter contre ce qui aurait amené la personne à son anéantissement. Elle se manifeste chez lui, dans toutes les situations qui contiennent quelques similitudes avec son passé, avant sa réaction qu’il use maintenant dans tout ce qui peut les lui rappeler. Il n’a pas conscience que si la situation présente ressemble à celles vécues, elle n’est malgré tout pas identique.

Image Le Ericktho aux Sorcières - Domaine Public

Chacun use inconsciemment, dans d’autres domaines, d’autres situations, les comportements qui dans son enfance ont porté ses fruits. Bien qu’ils ne soient pas toujours adaptés voir décalés (comportement enfantin), ils n’en restent toutes fois pas moins efficaces. Qui n’a pas joué ou vu jouer la carte de la soumission, de la timidité, de la fausse ignorance, de la pudeur, de la confiance aveugle, etc., de tout ce qui paraît être une solution pour ne pas se perdre dans certaines situations. Le psychopathe use de la sienne. On pourrait peut-être le devenir si on était découvert dans ce qu’on utilise et qu’en fin de compte ne nous ressemble pas. A méditer !

Puisqu’on ne naît pas psychopathe, comment pourrait-on le devenir ? Imaginez être un enfant qui "tabassé" sans motif, "baffé" quand il rit ou pleure, rabroué dans tout ce qu’il voudrait exprimer, par un père ou autre qui représente le « tout pouvoir », l’autorité suprême, la morale et le savoir, que deviendriez-vous ? Tant que rien ne laissera suspecter que cela pourrait être différent, vous prendrez votre situation comme étant une généralité, vous penserez contre votre propre senti qu’il doit certainement en être ainsi pour tous et que seulement imaginer que cela pourrait être différent est déjà une offense. Imaginez qu’un jour vous découvrez la preuve que ce que vous ressentez au plus profond sans cesse étouffé, existe bien, que se passera-t-il en vous ?

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Quand un miroir extérieur reflète votre pensée profonde, il n’est plus possible de tout accepter ! Entre la peur de l’autorité et la peur de ne plus exister, le physique prendra le dessus envers et contre toute raison. Dans ces circonstances, sa manifestation très violente peut suffire à faire peur à l’adulte qui dans ce cas n’osera plus s’approcher (cela existe, j’en suis témoin). Il se peut, c’est le cas pour certains, surtout pour ceux qui n’ont pu quitter ce contexte (pas d’ouverture sur la société, pas de jeux, très peu d’autres relations jusqu’à l’âge adulte) que dans un monde jusqu’alors inconnu, vous usiez de cette capacité à laisser le physique prendre le dessus pour réagir à tout ce qui semblera menacer votre équilibre encore bien précaire. Vous serez devenu un psychopathe ! Ceci est une situation bien réelle chez certains enfants, elle n’est pas la seule à transformer un enfant en futur psychopathe !

Image Young Beckie -

Voir à Arhur Rackham

Revenons chez le « psychopathe ». En fin de compte, il ne s’y trompe peut-être pas autant qu’on pourrait le penser ! Il est malgré tout conscient de sa propre situation dans la société. Il est conscient de ne pas avoir eu le même vécu que la plupart de ceux qu’il côtoie et qu’il lui manque cet esprit d’ouverture qu’il n’a jamais connu dans son contexte. Il n’est pas sans douter des risques qu’il encourt s’il vient à changer son comportement. Il sait qu’il serait dans ce cas considéré comme un « attardé » qui ne connaît rien à la vie, aux plaisirs, aux jeux de mots et autres, aux différentes modes intellectuelles et matérielles, etc.. Il redeviendrait vite comme l’enfant qu’il a été, une personne sans intérêt particulier, éventuellement moquée et sûrement évincée. La peur qu’il sait transmettre le protège de ce genre de regard qui l’arrête dans ses tentatives d’insertion et, faute de mieux, lui procure au moins une certaine personnalité que nul n’oserait mettre à bas.

gretel_hansel

Je me souviens de cet ouvrier (d’ailleurs très productif) que personne n’osait approcher tant chacun avait peur de se prendre en pleine figure une des pièces qui sortait de sa machine. Seul son chef pouvait lui parler car les discussions se limitaient au travail à effectuer. Technicien à l’époque, je devais quelques fois intervenir sur sa machine. Obligé de lui poser quelques questions sur son fonctionnement en insistant sur le fait qu’il la connaissait mieux que moi, je fus surpris de découvrir derrière son apparence, une personne pourvue d’une rare gentillesse qu’il pouvait dévoiler dans le respect que je lui manifestais. Comme quoi il ne faut jamais considérer quelqu’un sur sa seule apparence, qu’elle soit bonne ou mauvaise !

Image Hans et Gretel (1909) - Auteur - Voir au-dessus Arthur Rackham -

Le droit à la différence : sans imposer le respect sans comprendre les origines de la différence (surtout quand on peut en subir les conséquences quand il n’est pas réciproque), me paraît être une solution un peu simpliste pour résoudre les problèmes de société.